Guignol

Héros intemporel du théâtre de marionnettes

Guignol est un personnage haut en couleur, doté d’une personnalité franche, espiègle et rebelle. Il est connu pour son franc-parler et son audace à défier l’autorité, ce qui lui vaut une grande sympathie auprès du public. Sa malice et son sens de l’humour font de lui un personnage attachant et drôle.

En ce qui concerne ses amis, Guignol est souvent accompagné de personnages tout aussi emblématiques. Gnafron, son fidèle compère, est un personnage jovial et gourmand, qui ajoute une dimension comique aux aventures de Guignol. Ils forment un duo indissociable, se lançant mutuellement des répliques piquantes et échangeant des dialogues hilarants.

Madelon, la femme de Guignol, est également présente dans de nombreuses histoires. Elle est souvent représentée comme une femme forte et débrouillarde, capable de tenir tête à Guignol et de lui faire entendre raison. Madelon apporte une touche de réalisme et de pragmatisme aux aventures de Guignol.

D’autres personnages gravitent également autour de Guignol, tels que le gendarme, représentant de l’autorité dont Guignol se moque avec insolence, ou encore des figures emblématiques de la société lyonnaise, comme le maire et le boulanger. Ces personnages sont autant de sources de comédie et de satire sociale dans les pièces de Guignol.

D’où vient le nom de Guignol?

En réalité nous n’en sommes pas certains et plusieurs hypothèses s’opposent. Je vous laisse en juger par vous même.

hypothèse n°1 :

Laurent Mourguet aurait rencontré un personnage plutôt marrant, de passage sur Lyon et qui venait d’une ville italienne nommée Chignolo. Le nom de cette ville serait à l’origine du nom Guignol.

Il existe effectivement 2 villes de Lombardie (Italie du nord) portant ce nom : Chignolo Po (sud est de Milan) et Chignolo d’Isola (région de Bergame)

hypothèse n°2 :

Jean Guignol aurait été un ouvrier Canut dont la personnalité aurait pu inspirer Laurent Mourguet lors de la création de sa marionnette.

Pourquoi pas, on aurait trouvé trace d’un teinturier nommé Jean Coulon qui, d’après son dossier militaire, avait 40 ans en 1808.

hypothèse n°3 :

Laurent Mourguet aurait eu un voisin dont l’expression favorite était “c’est guignolant” (c’est très drôle)

Le problème avec cette hypothèse, c’est que le “Littré de la Grand’Côte”, celèbre dictionnaire du patois lyonnais paru en 1894, nous traduit “Guignolant” par “Ennuyeux, pénible…”

hypothèse n°4 :

“Nitouche et Guignolet” était une comédie écrite en 1802 par Dorvigny et très certainement connue de Laurent Mourguet. Guignol serait alors l’abréviation de “Guignolet” personnage comique et populaire de cette oeuvre.

hypothèse n°5 :

Une lettre anonyme oubliée des historiens nous raconte une toute autre histoire, celle de “Guigne-Oeil”. Guignol.fr vous révèle l’intégralité de ce document historique…

Un témoin anonyme vous raconte les premiers pas du Théâtre de Guignol à l’époque de Laurent Mourguet.

En conclusion :

Vous en savez assez pour organiser votre première soirée débat entre amis. Choisissez alors l’hypothèse de votre choix et défendez la ardemment. C’est “guignolant” ou pas !

Le look de Guignol…

Son chapeau

C’est vraisemblablement le chapeau de crocheteurs, ces ouvriers qui travaillaient sur les bords du Rhône et de la Saône. La partie frontale en cuir servait à se protéger le front des cordages que l’on utilisait pour haler les bateaux.

A noter qu’une autre version parle d’un d’un bicorne ou d’un tricorne dont Laurent Mourguet aurait supprimé les rebords. Mais cette idée semble plutôt trouver son origine dans les dessins d’André Steyert

Ses vêtements

C’est le manteau des contremaîtres canuts au XIX siècle. Le manteau est alors souvent porté par dessus un veston. Ainsi le porte Guignol.

Sa queue de rat

Au XIX siècle, c’est la mode du catogan, cette petite natte derrière la nuque que porte Guignol appelle son “salsifis” ou sa “queue de rat”.